Les guerres de Charles le téméraire (1465-1477 ) -IV.1 - La montée des dangers (1468-1474)
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Les guerres de Charles le téméraire (1465-1477)
IV - La montée des dangers - (1468-1474)
IV.1 La campagne de 1471-1472 - La bataille de Buxy
Après le traité de Péronne, Louis XI veut reprendre la main. Il décide donc de renier le traité sous prétexte qu’on lui avait forcé la main et lance les hostilités. La première action est la saisie de la ville de Saint-Quentin en janvier, par le comte de Saint-Pol connétable de France (et ayant combattu du coté bourguignon). Amiens est également mise en défense par les Français. De son côté le duc de Bourgogne mobilise son armée et la fait camper devant Amiens après avoir saisi la place forte de Picquigny et Observe le roi de France qui Mobilise la sienne à coté de Beauvais.
C’est toute la frontière entre la France et les possessions du Duché qui sont attaquées, Des chevauchées visent à ravager les villages et villes dans l’Auxerrois ou le Charollais ou à saisir des places fortes. Le gros de l’effort se situera néanmoins dans le Sud en direction de Macon. Charles avait anticipé cette attaque et avait commencer à ordonner la mise en défense du duché, mais le lieutenant général en charges, Philippe de Savoie tergiverse. De facto la défense est à la charge de Jean de Neufchâtel et Claude de Montagu. Ils se retrouvent rapidement en difficulté : les villes du Mâconnais, cibles des Français ne sont pas mise en défense à l’exception notable de Macon. L’armée Française réunissant les troupes féodales du Sud du royaume (Dauphiné, Auvergne), Des francs archers et des compagnies d’ordonnance. Les estimations sont de 30 000 à 40 000 hommes équipées d’un nombreux matériel de siège.
Si Macon est visée, les Français constate que la ville est fortement défendue, ils se contentent alors d’occuper des places fortes à la périphérie des villes. Cluny est également prise, ainsi que Buxy.
Les Bourguignons décident alors de réagir et se portent avec leurs armées ainsi que de l’artillerie pour reprendre les places fortes. Les Français se rendent compte de l’attaque et se positionnent. Leurs défenses sont principalement assurées par les Francs archers renforcés d’un petit contingent d’hommes d’armes et d’artillerie. En face les bourguignons sont venus le plus rapidement possible et ne disposent que de cavaliers et assez peu de piétons mais d’une batterie d’artillerie venue des réserves ducales de Dijon. Les deux troupes engagent le combat le 14 mars.
A partir de ce moment-là l’engagement est confus. La structure de la bataille ressemble fortement à ce qui s’est passé à Montlhéry mais en inversant les rôles: les Français se sont retranchés derrière des ruisseaux ou des murets pour résister avec succès aux tirs d’artillerie d’une part et aux charges de cavalerie.. Ils sont déployés en demi-cercles avec une réserve de cavalerie en arrière. Toujours est-il que les bourguignons n’arrivent pas à disloquer la ligne de combat Française. Le combat semble avoir duré tout le jour et Neufchâtel décide de retraiter à la tombée de la nuit.
C’est à ce moment que les gendarmes Français arrivent, Frais ils chargent alors la colonne Bourguignonnes. Celle-ci ne cède pas et arrive à retraiter en bon ordre. Malgré la perte de Montagu et que le fils de Neufchâtel soit prisonnier, il semble que l’armée bourguignonne ait garder tout son potentiel de combat avec des pertes sensibles mais pas critiques.
Du côté Français, même si la bataille semble gagnée, les troupes françaises semblent épuisées et fortement éprouvées, elles décident alors de retraiter également le jour suivant, permettant aux bourguignons de reprendre les places fortes perdues les jours précédents. Les Français tenteront alors de reprendre l’initiative en attaquant Tournus, qui bien défendue empêche les Français de prendre d’assaut la ville.
Avec des renforts issus d’Alsace, de Suisse, Pierre de Hagenbach et Neufchâtel se contentent alors de faire suivre les troupes françaises, bloquant son ravitaillement.
Constatant l’impossibilité de faire une décision rapidement, le 4 avril une trêve est signée entre Charles et Le Roi Louis XI. Il mettra plus d’un mois à être appliqué sur l’ensemble de la ligne de Front. Des escarmouches sporadiques dureront encore 6 mois.
Cette campagne met au jour les limites de l’armée de Charles le téméraire : il est obligé de faire appel aux Mercenaires Allemands (Suisses, Alsacien etc.) en urgence ou aux milices citadines. Son armée est dépendante de Nobles comme Saint-Pol ou Philippe de Savoie qui ne sont pas fiables. Il va donc poursuivre sa réforme militaire et passer des capitaines à gages soudoyés (Payés pour maintenir une troupe de taille variable) vers les compagnies d’ordonnance.
De même cette campagne marque aussi les limites de ses possessions coupées en deux par le duché de Lorraine et par l’Alsace, réduisant ces capacités à transférer ses troupes d’un espace à l’autre. Il va donc tenter de régler ces problèmes dans les années à venir.
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IV - La montée des dangers
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