Les guerres de Charles le téméraire (1465-1477 ) -IV.2 - Le Siège de Beauvais (1472)
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Les guerres de Charles le téméraire (1465-1477)
IV - La montée des dangers - (1468-1474)
IV.2 La campagne de 1471-1472 - Le Siège de Beauvais (1472)
La trêve du 4 avril 1471 n’est qu’un arrêt momentané des combats, Les deux protagonistes cherchent alors à se renforcer. Charles le Téméraire réforme ses armées et purge son administration des hommes qui n’étaient pas fiables. Cette fois ci, Charles ne part pas seul au combat, il s’est allié de nouveau au Duc de Bretagne. Louis XI, profitant du décès de son frère pour se saisir de ses terres, se retrouve prit entre deux Fronts. Il choisit de positionner le gros de ses troupes vers les Bretons en laissant le soin à ses lieutenants de mettre en défenses les deux fronts contre la Bourgogne, le Nord et la Bourgogne.
Les opérations en Bourgogne sont limitées, des places fortes, conquises par les Français lors de la précédente campagne sont reprises. Les troupes Françaises cherchent à prendre Auxerre dont les milices sont défaites en rase campagne, mais ce qui permet à Claude de Toulongeon de transférer des compagnies d’Ordonnances à la défense de la ville. Louis de Chalons et Chastellux deux conducteurs de compagnies sont dans la ville. Les Français tentent la prise d’assaut de place forte, mais celles-ci échouent. Les bourguignons contre-attaquent avec les compagnies de Romont (Compagnie de mercenaires suisses), celles de Jaucourt prennent l’offensives et plusieurs places tombent, permettant de se tourner vers Troyes.
Côté de chalons et de Macon, le pays s’était mis en ordre de guerre, Amé de Rabutin en charge de la région se dirige alors avec des troupes (?) vers Beauvais où il trouvera la mort. Il est remplacé par Philibert de Tenarre. Les troupes de compagnies et les milices communales sont mobilisées mais à part des Razzia en terres bourguignonnes il y a peu de combats majeurs.
Les troupes bourguignonnes positionnées au nord, lancent alors une attaque contre la Normandie, traversant le nord et dans l’espoir de rejoindre les armées du duc de bretagne. Après avoir Mis le siège et ravagé la place forte de Nesle, il se dirige vers Beauvais, alors sans défense et sans manquer de ravager le Vermandois.
Le 27 juin 1472, Philippe de Crèvecœur commandant l’avant-garde, décide de tenter un assaut direct de la ville, qui a réussis à se mettre en défense. L’assaut permet de prendre les faubourgs de la ville, mais butte sur les défenses principales. L’assaut dure toute la journée, mais la résistance des milices communales empêche le duc arrivé en renfort de prendre la ville.
Par chance, des messagers ont réussis à sortir de la ville et à faire venir des renforts. Ceux-ci ne finiront jamais de venir renforcer la garnison : 200 lanciers Royaux le 27 juin, Le 28, c’est le maréchal de France qui vient avec une compagnie de 100 lances. Le 29 ce ne sont pas moins de 7 compagnies et le ban et l’arrière-ban qui rejoignent la ville, le 7 juillet se sont encore 600 Francs archers qui arrivent. Ces renforts permettent aux assiégés de réaliser des sorties et de piller le camp bourguignon, en y prenant deux pièces d’artillerie. Après un nouvel assaut Bourguignon le 9 juillet, le duc décide de lever le siège le 24 juillet. Son armée se dirige vers la Normandie. Il ravage les terres qu’il traverse, tentant de mettre le siège à Dieppe, puis à Rouen où il devait rejoindre le duc de Bretagne. Ses armées commençant à subir l’attrition due aux maladies et au harcèlement continue d’Antoine de Chabannes, Charles remonte vers ses terres en continuant de bruler villages, châteaux et places fortes. Les armées se mettent en hivernage en décembre 1472. De guerre lasse, les deux protagonistes signent de nouveau une trêve le 22 mars 1473.
Cette campagne est clairement à l’avantage des bourguignons, si le roi louis XI limite la casse, les combats se sont clairement déroulés en France et ont ravagés une bonne partie de ses terres les plus riches. Charles peut être satisfait de sa réorganisation militaire : ses compagnies se sont globalement bien comportées et si le siège de Beauvais n’a pas réussi, ses troupes ont néanmoins pris de nombreuses places fortes qui ont été rasées. Cette campagne permettra également de réaliser quelques modifications dans l’organisation militaires de l’armée du duc.
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Table des matières :
IV - La montée des dangers
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